L’impact du visuel : un rappel venu du terrain
À l’ère du “tout digital”, on oublie parfois la puissance de la présence physique. Pourtant, les données du dernier white paper de Rüfenacht le confirment : dans les pharmacies et drogueries suisses, les vitrines et promotions en point de vente restent des leviers extrêmement performants.
Les consommateurs peuvent s’informer en ligne, mais ils achètent là où ils voient, touchent, et font confiance. Et rien ne nourrit cette confiance comme une vitrine bien conçue au bon moment.
Ces points de contact visuels créent un engagement réel que les display ads ou newsletters ne peuvent égaler.
1. La visibilité convertit : l’impact réel d’une bonne vitrine
- 3 à 9 % des passants entrent dans le magasin pendant les heures de pointe grâce à une vitrine attractive.
- 60 à 80 % la remarquent même sans entrer — créant un effet de mémorisation pouvant convertir plus tard.
Une vitrine efficace agit comme un vendeur silencieux.
Elle influence le trafic, mais aussi la perception des produits et l’engagement à long terme.
Dans un marché saturé où l’attention oscille entre écrans et linéaires, les déclencheurs visuels au niveau de la rue restent un avantage stratégique.
2. Un uplift de ventes mesurable
Les magasins qui utilisent des vitrines fortes enregistrent en moyenne +25 % de ventes sur les produits mis en avant (vs. signalétique interne seule).
Et ce n’est pas tout :
- Les lancements produits gagnent en impact grâce à la visibilité immédiate.
- Les hausses de ventes continuent parfois après la promotion, preuve d’un effet durable.
Les vitrines ne sont donc pas décoratives, mais bien des outils de performance — particulièrement pour la dermocosmétique, les compléments ou l’OTC.
3. 90 % de la perception est visuelle : la science du comportement l’explique
Environ 90 % des informations perçues en point de vente passent par la vue.
Les displays qui :
➡ reflètent les valeurs du consommateur,
➡ donnent une impression cohérente et maîtrisée,
➡ s’intègrent à l’identité du point de vente,
surperforment nettement les installations génériques.
C’est particulièrement vrai en Suisse, où les différences régionales (Romandie vs. Deutschschweiz) influencent les attentes visuelles et linguistiques.
4. Les bonnes pratiques : ce n’est pas qu’une question d’esthétique
Une vitrine réussie combine plusieurs éléments :
- Une cohérence thématique forte
- Des accessoires et volumes qui créent de la profondeur
- Un éclairage maîtrisé
- Des mises à jour mensuelles pour éviter la fatigue visuelle
- Une adaptation locale selon la région
Cela ne demande pas forcément un gros budget — mais une exécution coordonnée.
Le design seul ne suffit pas : installation, lumière, contraintes du point de vente sont déterminants.
5. Comportement & timing : ce que révèle la donnée
Parmi les personnes remarquant les vitrines :
- 88 % sont des femmes
- L’engagement est plus fort pendant les trajets, weekends et jours fériés
Cela influence :
— Le choix des produits à mettre en avant
— Le ton du message
— Le timing des campagnes
Les marques orientées beauté, bien-être, famille ou prévention devraient particulièrement optimiser ce volet.
6. Conclusion stratégique : le retail physique exige de la précision
Le marketing en point de vente n’est pas dépassé — il est sous-exploité.
Chaque vitrine est un placement média.
Chaque gondole, poster ou display est une opportunité de créer la confiance.
Avec la bonne coordination entre création, opérations et exécution terrain, les vitrines deviennent de véritables canaux de performance :
✔ ventes réelles,
✔ uplift de marque,
✔ confiance renforcée des équipes officinales.
Les campagnes alignées sur la saisonnalité (allergie au printemps, immunité en automne) surperforment systématiquement.
Et, tout comme le digital, les vitrines doivent faire partie d’une boucle d’évaluation et d’optimisation.
Mot de la fin
Ne laissez pas votre marque passer inaperçue derrière la vitre.
Les vitrines sont peut-être old-school, mais en Suisse, elles restent l’un des outils les plus puissants du retail pharma.

